Je ne sais pas par où commencer.
Les amis, on en a eu plein, ils venaient un certain temps.
Puis plus.
Je le savais, je ne m’attachais pas à eux.
Quand mon ex recevait du monde, c’était souvent le même scénario.
Il revêtait ses vêtements de gentil, c’était l’hôte parfait.
Un fois, un « ami » m’a dit : « pourquoi tu ne t’entends pas avec ton mari,, il est jovial, il est tellement accueillant et d’une gentillesse !
C’est vrai qu’il s’arrachait pour que tout soit parfait.
Il faisait à manger et il se débrouillait bien.
Je savais qu’à un moment, au cours du repas, j’entendrais ce :
« Oh, tu as de la chance d’avoir un mari qui cuisine »
Et tous les compliments étaient pour lui. Sur ce, mon ex rajoutait : « N’oubliez pas ma femme, c’est elle qui a épluché les carottes. »
Et tout le monde riait.
Quand je n’étais pas vraiment d’accord pour inviter certaines personnes, il les appelait et leur disait :
« Tu vois avec ma femme, elle serait ravie de vous avoir ».
Quand je discutais avec un invité, il prêtait toujours l’oreille pour écouter la conversation et intervenait sans aucune gêne, je finissais par me refermer, par faire attention à ce que je disais, par ne plus parler.
Il y avait les sujets tabous, tout ce qui concernait ma famille était interdit.
Toujours cette non vie.
Même encore aujourd’hui, j’ai du mal à être naturelle, j’ai tendance à me réfréner. Le souvenir de ses foudres me fait encore peur, comme si j’étais marquée au fer rouge.