Le cadeau de mes 50 ans était une croisière aux îles Grenadines.
En fait, c’était ce que j’avais souhaité dix ans plus tôt et que je n’avais jamais fait.
Dans la vie, tout est question de point de vue :
Un beau voyage avec son amoureux sur un bateau avec des paysages idylliques, c’est un très beau cadeau.
Pour moi, c’était différent.
Nous allions nous retrouver 24 heures sur 24 ensemble dans un espace réduit avec des inconnus et sans réseau.
Sur le bateau, entourée d’un espace illimité avec la sensation d’être enfermée.
Dehors, respirant l’air enivrant de la mer avec l’impression d’étouffer.
Avec une douleur dans la gorge, comme si elle se resserrait.
A SA MERCI
Nous étions sur le site paradisiaque des îles Tobaggo, nous avions nagé avec les tortues et là, choisissant ce moment,( pourquoi ?)
“Tu ne vas quand même pas aller travailler chez Marie?
Marie était une amie qui m’avait proposé de venir l’aider dans sa boutique d’habits lors de la braderie. Il ne s’agissait que de 2 demi-journées.
– Mais si , répondit-je, pourquoi il y a un problème.
– Je ne veux pas que tu y ailles.”
Voilà, ça recommence.
Un peu plus tard, sur le bateau, on fêtait l’anniversaire d’une passagère, c’était bien sympa, et je discutais avec cette jeune fille.
En rentrant dans la cabine, coup de tonnerre :
« Tu ne m’as pas regardé de la soirée. »
Après la croisière, il était prévu que nous allions passer quelques jours en Guadeloupe.
Un matin, avant de descendre déjeuner, il me dit :
“je sais que tu as envoyé un message à Fabrice »
Il me l’avait déjà demandé, évidemment que j’avais dit non. C’est le mari de l’amie que j’avais invité à mon anniversaire sans son autorisation.
Il avait regardé dans mon portable et avait vu le message suivant
« je suis désolée, il ne comprend rien, il est trop con »
J’avais écrit ça à la suite des insultes que mon mari lui avait dites à mon anniversaire.
Il l’avait vu.
Que pouvais-je rajouter.
J’aurais pu l’effacer, mais je ne l’ai pas fait.
Après un petit déjeuner détestable (mais oui on peut passer des moments pourris dans un quatre étoiles) nous sortons en ville et là il me dit :
“Bon, tu m’as trahi, tu as dit des choses horribles sur moi mais je te pardonne, je veux bien que tu restes avec moi.”
Je suis restée sans voix.
Mais ce n’est pas fini.
Avec lui, ce n’est jamais fini, on pense que c’est réglé, qu’il va me laisser tranquille, mais non, c’est comme des petits coups de poignard.
Des coups qui ne laissent pas de traces, extrêmement douloureux et le pire c’est qu’au moment où la chair commençait à se refermer, il la réouvre avec malignité.
Je suis persuadée qu’il prend du plaisir en me faisant du mal.
Nous avons passé la journée sur différentes plages à discuter de tout ça, de nous.
Nous sommes rentrés à l’hôtel pour nous changer.
C’est le moment qu’il a choisi.
Je prenais ma douche et j’ai été alertée par quelque chose.(mon ange?)
Je sors de ma douche en laissant couler l’eau, il était en train de fouiller dans mon portable.
( jamais je n’aurais pu faire ça avant, j’avais retrouvée ma force)
Là, je me mets en colère contre lui.
Il a changé de couleur et m’a dit :
“Je regardais les messages de ton fils.”
J’AI ALORS COMPRIS QU’IL NE CHANGERAIT JAMAIS. IL DISAIT QU’IL N’AVAIT PAS CONFIANCE EN MOI MAIS EN RÉALITÉ IL N’AVAIT PAS CONFIANCE EN LUI.
Je ne suis pas psy, je n’avais plus envie de rester dans cet univers là, autant je pouvais entrer dans son monde détestable autant le contraire était impossible pour lui.
Il m’anéantissait peu à peu.
Pas d’un coup.
C’était comme s’ il me laissait un temps de répit, pour me recharger.
Il savait le moment où il fallait attaquer.
C’était plutôt quand j’allais mieux, quand j’allais bien.
Il le sentait, c’était comme s’ il voulait me pomper mon énergie donc il ne devait pas me mettre complètement à plat, car il avait besoin de mon énergie pour vivre.
IL SE NOURRISSAIT DE MOI.